Le nouveau Integromat 2.0 est là ! #71
Hello,
Long time no see 😊
Je suis actuellement en plein bootcamp No Code Uncode School et j’ai très envie de te raconter ce qu’on y fait et surtout de te montrer les super projets qui sont en train d’être réalisés par les apprentis Product Builders qu’on est en train de former. Mais avant d’y consacrer une newsletter dédiée, je voulais te parler une belle nouvelle qui vient d’arriver dans le monde du no code.
C’est la grande nouvelle de ce 22 février 2022. Integromat, nouvelle version est là ! D’ailleurs, pour l’occasion, la société tchèque, rachetée par Celonis pour 100 millions de dollars, change de nom devient Make. Un changement de nom qui n’est pas anodin et qui augure une nouvelle ère pour l’entreprise spécialisée dans l’automatisation.
L’idée ce n’est pas que je te parle de toutes les nouvelles features qui ont été dévoilé, mais plus que je te parle des points clés à retenir et qui font que Make va réellement devenir un incontournable de l’automatisation que tu dois apprendre pour devenir un.e véritable Product Builder.
Voici les changements ⤵️
Au-delà du nouveau branding et d’un effort très important pour rendre Make (ex-Integromat) plus performant, je retiens surtout 5 nouveautés qui placent désormais Make en leader de l’automatisation.
Plan Team : la collaboration au cœur du nouveau Make
C’est probablement le changement qui a le plus attiré mon attention et que Make met très largement en avant sur son nouveau site : la possibilité d’une meilleure collaboration sur les automatisations.
En effet, sur Make, le point important mis en avant est le suivant : “aligner les équipes”. En effet, comme le dit la documentation, il y a maintenant la possibilité de séparer les accès et les connexions entre les différentes équipes d’une organisation.
C’est une fonctionnalité extrêmement intéressante qui va permettre de rationaliser les différentes automatisations dans les différentes business units et surtout de donner différents droits et différents ownerships. Alors qu’avant sur Integromat, l’idée était plutôt de pouvoir créer différents dossiers par chaque client, tu vas pouvoir donner différents droits à des personnes dans chaque équipe : Team Admin / Team Member / Team Monitoring / Team Operator / Team Restricted Member.
Ce que je trouve très intéressant dans ce nouvel ajout, c’est que l’automatisation ne va plus être seulement l’apanage d’une seule personne (un.e Product Builder), mais bien de la responsabilité de plusieurs personnes qui pourront faire évoluer les scénarios au sein d’une société.
Autre point intéressant pour la collaboration : il est maintenant possible de créer et de partager des templates de scénarios à travers différents groupes business. Quelque chose de très utile pour une entreprise, mais également très utile pour ma formation Uncode School où l’on voit en détail Integromat (oups Make 🙊) et où l’on pourra partager nos différents scénarios.
Autre point : si tu es une agence Make, tu vas pouvoir proposer à tes clients de conserver les scénarios en interne pour pouvoir proposer… de la maintenance ! Un bon point qui va permettre de monitorer tous les scénarios de tes clients et de proposer des prestations complémentaires plus simples à gérer.
Make dévoile son API (et ça change tout)
L’intérêt de Make, c’est de pouvoir justement utiliser différentes API entre elles pour construire des systèmes d’automatisation complexes. Donc pourquoi créer une API supplémentaire pour accéder à Make ?
Avec la nouvelle API REST, tu vas pouvoir accéder à plus de 300 endpoints qui vont te permettre de déclencher des scénarios en dehors de l’application Make elle-même. Et en termes business, c’est quelque chose d’excellent qui va notamment ouvrir de nouvelles opportunités pour Make…et pour toi !
En termes business, cela va permettre d’embarquer Make dans ton application et d’ajouter de nouvelles features sans avoir besoin de passer par l’interface graphique. Tu vas donc pouvoir déclencher de nouveaux scénarios, de nouveaux templates, de nouvelles notifications… Tu vas donc pouvoir ajouter de nouvelles fonctionnalités d’automatisations dans une app déjà créée. Et même imaginer créer une app Make entièrement dédiée à des automatisations d’entreprises avec ta propre interface graphique ! Bref, un Make en marque blanche… (#money 🤑)
Choix de l’hébergement de ses données
Les données chez Make sont hébergées chez AWS. Mais il y a un vrai changement notable que je voulais souligner dans cette newsletter et que ne propose pas d’autres outils no code comme Zapier, Bubble ou Webflow (en tout cas de manière native). C’est la possibilité de choisir l’endroit où tu vas héberger tes données.
Dans Make, tu peux maintenant choisir si tu souhaites que tes données soient hébergées aux États-Unis (US) ou… en Europe (EU). Un vrai changement qui permettra de mettre plus facilement l’application Make en conformité avec le RGPD (ça ne sera pas suffisant, mais c’est déjà un bon point).
J’aimerais bien que d’autres outils no code le permettent aussi facilement… À bon entendeur !
Nouveaux tarifs
En règle générale, mise à jour rime souvent avec augmentation des tarifs (coucou Webflow…). Et bien, très bonne nouvelle ici, le nouveau Integromat bénéficie toujours de nouveaux tarifs très avantageux, mais attention un petit “dark pattern” s’est glissé dans cette nouvelle UX.
Finalement, le pricing est moins intéressant que sur l’ancien Integromat puisque que pour les automatisations on est donc à 10 000 opérations/mois de base, soit… 120 000 opérations par an !
Un nouveau plan fait son apparition : le plan Team au tarif de 29€ par mois.
Même si je note une augmentation des tarifs, je reste tout de même très impressionné par les prix qui restent vraiment très raisonnables et qui permettent de démarrer des automatisations incroyables pour peu cher.
Le choix du nom : Maker ?
Bien joué de la part d’Integromat qui a donc acheté (pour un montant non communiqué, mais qui doit dépasser plusieurs millions) le nom de domaine make.com.
Et ils vont même plus loin parce que les personnes qui utilisent Make pour créer des automatisations sont cités comme étant… des makers !
Comme tu le sais, je ne défends pas trop ce terme-là (et encore moins le terme No Code Maker, comme je te le dis dans cet article explicatif).
Exit donc le terme de Product Builder ? En fait les choses ne sont pas aussi claires et tranchées que ça…
Déjà Make, parle de “Build systems” et non de “Make systems”. Ce qui aurait été possible et en cohérence avec leur appellation de “Makers”, mais ils ne le font pas. On peut s’arracher sur la linguistique, mais là n’est pas nécessairement le sujet. Mais “Builders” aurait été envisageable.
Le deuxième point, c’est qu’à aucun moment la dimension Product n’est envisagée. Et pourtant, c’est bien le sujet de cette mise à jour avec la partie Teams. L’idée est clairement de créer “des produits d’automatisation” au sein des équipes. La dimension Product est donc primordiale et au cœur de la mise à jour. Je trouve que le terme Maker dans la lignée des métiers / profils Product ne trouve pas cette filiation avec Product Manager / Product Designer… On devrait donc parler de Product Maker ? Peu clair et je n’ai jamais retrouvé cette signification pour l’heure.
Mais Make a fait aussi un choix qui peut également avoir un sens très fort sur le terme Maker. Au même titre qu’un Bubbler est “un développeur sur Bubble”, un Maker va t-il devenir un spécialise uniquement de l’automatisation sur Make ? Si on pousse la cohérence jusqu’au bout, on sera en droit de se dire que le/la futur.e Maker serait donc cantonné à l’automatisation…
En tant qu’RH, dans le cas où maintenant tu recherches un Maker que vas-tu rechercher ? Un spécialiste des outils no code ou bien un spécialiste de Make ?
Pour moi, toutes ces questions introduisent surtout beaucoup de confusion et donnent encore plus de force au profil de Product Builder que je défends dans le domaine du no code et qui a est donc actuellement un profil cohérent pour ceux qui souhaitent travailler sur les outils no code.
Qu’en est-il de la migration ?
En règle générale, c’est le moment le plus touchy qui peut remettre en cause des semaines, voire des mois de travail.
Je vais parler de mon expérience personnelle ici. J’ai migré facilement tous mes scénarios. J’ai seulement 2 migrations qui ont posé problème et que j’ai dû migrer manuellement, mais franchement je dois dire bravo à Make pour le process vraiment génial qui est mis en place.
À savoir : le support sur integromat.com va s’arrêter en 2023 donc tu as encore du temps pour migrer tranquillement tes scénarios.
Mes conseils :
N’hésite pas à faire des copies de tes scenarios sur Integromat au cas où.
Tu peux migrer manuellement si tu as des workflows complexes. N’hésite pas à t’en servir.
Test, test et re-test absolument tous tes scénarios pour être bien sûr que tout fonctionne.
Ne supprime pas ton compte Integromat et garde le le plus longtemps possible. On est à l’abri qu’avec cette nouveauté il y ait quelques petits bugs et par conséquent que tu doives réactiver un scenario sur integromat.com.
Alors tu penses quoi de cette mise à jour du nouveau Integromat ?
N’hésite pas à me le dire en commentaire, en répondant à ce mail ou bien me contacter directement sur Linkedin !
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